Ce matin, le soleil est déjà levé à notre réveil. Quelques
nuages se promènent dans le ciel livide. À tribord, les côtes brumeuses
sombrent dans l’Adriatique. Lors de notre petit-déjeuner, nos voisins habillés
en blanc semblent agités. Ils ont participé à la fameuse White Party qui dure
jusqu’à petit matin. Embuée par l’alcool et la nuit blanche, leur conversation
ne tient pas debout. Finalement, ils partent pour retrouver leur lit.
Devant le navire, les côtes d’Istrie s’annoncent en ombre
chinoise, grisâtres flottant sur les flots de l’Adriatique. Derrière, quelques
montagnes se profilent baignées dans le brouillard matinal. Les eaux sont
parfaitement calmes. Le bateau avance doucement dans la baie encadrée de deux
collines recouvertes de végétations rases.
La vieille cité de Koper est recroquevillée autour d’une
petite colline contre l’adriatique. Les toits rouges et le Campanile qui domine
ressemblent aux villes italiennes. Normal, elle fut une possession en son temps
de la République de Venise. Les ruelles ressemblent à un dédale. La fontaine
vers une des portes de la cité possède une structure originale. Une sorte
d’arche recouvre le puits.
Nous buvons une limonade près de la Place Centrale pendant
que nous écoutons de la musique d’un violoniste que nous avons découvert
quelque temps avant. D’ailleurs, nous lui avons acheté un disque. Nous revenons
au navire après cette petite balade dans la ville de Koper en Slovénie.
Sur le pont, c’est la dernière party. Les années 80 sont à
l’honneur et nous voyons les passagers s’habiller Disco avec les couleurs vives
et criardes.
Un
demi-heure après le coucher, le téléphone sonne encore ce soir. Cette fois, il
me demande de fermer les rideaux de la fenêtre. Je suis un peu excédé et lui
répond sèchement que nous dormons et qu’il n’y a pas de lumière. Il bafouille
quelques excuses. Je raccroche violemment le combiné.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire